Reims : des logements sociaux imprimés en 3D !

Début juin 2022, le bailleur social Plurial Novilia a inauguré ses premières maisons imprimées en 3D béton. Une innovation à suivre, particulièrement intéressante pour le secteur du logement social en France.

Les maisons Viliaprint, une impression en 3D béton 

Implantées au cœur de l’éco-quartier Réma’Vert, à la périphérie de Reims (51), ces cinq maisons innovantes ont été entièrement réalisées à partir d’une impression en 3D béton et d’éléments préfabriqués hors-site. Premières du genre en France (du T3 au T5), elles font partie des logements sociaux proposés à la location par le bailleur Plurial Novilia, filiale du groupe Action Logement.

logo du bailleur social Plurial Novilia
Plurial Novilia

Les cinq maisons ont été réalisées à partir de murs porteurs en béton, imprimés en usine. La construction de la structure est guidée par un bras robotique articulé : la tête d’impression de la machine empile progressivement des couches de béton, filament après filament (une technologie développée par la société XtreeE). Les murs sont imprimés ligne après ligne : le béton doit donc rester assez fluide pour circuler dans la machine, mais doit aussi se solidifier rapidement et être capable de supporter son propre poids.

les maisons Viliaprint, des logements sociaux imprimés en 3D béton
Les maisons Viliaprint, des logements imprimés en 3D béton

Grâce à cet outil de conception numérique innovant, les maisons Viliaprint profitent d’une architecture esthétique et travaillée. Donnant sur des petits jardins, les murs des façades sud affichent par exemple des lignes arrondies, un aspect original rendu possible par l’impression en 3D. Au total, ce sont 35 murs uniques et originaux qui ont été imprimés en trois dimensions. 

Un procédé de construction plus rapide et moins pénible

En plus d’un gain de temps non négligeable (et moins de nuisances pour le voisinage), l’impression 3D en béton permet d’économiser sur la matière. En effet, l’intérieur du mur contient plus de vide que de plein, et utilise 50 à 60 % de béton en moins qu’un mur banché traditionnel (pour un mur de 30 cm d’épaisseur). 

Équipée d’un grand bras articulé, l’imprimante est capable de construire des murs de 3 mètres de haut sur 3 mètres de large, et de faire pivoter sa tête à 90 degrés. En plus d’éviter aux artisans un travail physique long et pénible, cette innovation offre ainsi de nombreuses possibilités. Elle permet par exemple de construire facilement des murs alvéolés, avec des réservations intégrées pour le second œuvre (pour faire passer les réseaux et tous les câblages d’une maison connectée). L’impression 3D permet également de réaliser facilement et rapidement tous types de pièces, aux dimensions, formes et aspects originaux.

façades de nouveaux logements sociaux imprimés en 3D béton, par le bailleur social Plurial Novilia
Logements sociaux imprimés en 3D béton, par Plurial Novilia

Si l’utilisation de cette innovation technique a entraîné un surcoût de 25 % sur ce projet, ses principaux acteurs rappellent qu’il s’agit d’une première. Les coûts devraient en effet baisser si ce procédé de construction venait à se développer. Ce nouveau modèle constructif pourrait ainsi permettre d’accélérer la construction de logements sociaux en France, tout en maîtrisant la qualité et les performances du bâti.

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