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Médiateur social : métier, formation et offres d’emploi

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Le médiateur social est chargé de résoudre les éventuels conflits qui peuvent survenir au sein d’un groupe, entre plusieurs personnes ou entre un individu et une institution. Il écoute toutes les parties, aide à établir le dialogue et propose des solutions. Il intervient également dans les espaces publics pour mener des actions préventives, et éviter les situations de dysfonctionnement social. Son pouvoir de médiation vise à faciliter la vie en société.

Alors quelles sont les missions concrètes d’un médiateur social ? Quelles sont les qualités requises pour pouvoir exercer ce métier et comment se former ? Et quels sont les débouchés et les opportunités d’emploi ?

Le métier de médiateur social

Spécialiste de l’écoute active, le médiateur social intervient dans différentes situations et au sein de plusieurs structures. Son principal objectif est d’éviter les conflits entre les personnes ou avec certaines institutions, en rétablissant le dialogue. En cas de situations dysfonctionnelles, il doit aussi trouver et mettre en place des solutions.

Quelles sont ses missions ?

Les principales missions du médiateur social sont de favoriser la communication et la bonne entente entre les personnes d’un groupe, de prévenir les conflits et de trouver des solutions adaptées pour les régler.

Réparer le lien social, pour éviter les tensions

La première mission du médiateur est de renforcer le lien social, pour faciliter les relations entre les personnes, et avec les institutions. Pour cela, il doit lutter contre les exclusions et favoriser l’accès aux services et aux droits. Pour rétablir le dialogue et la communication, le médiateur social doit créer un climat de confiance, d’écoute et de dialogue entre des personnes en difficulté ou en conflit. Il joue le rôle d’interface entre plusieurs personnes, ou entre un individu et une structure. Et il peut être chargé de renforcer la cohésion sociale dans de nombreux secteurs. 

Le médiateur social et culturel mène par exemple des actions de médiation entre les familles et d’autres intervenants sociaux, des associations ou des institutions (une PMI, la CAF ou la préfecture, par exemple). Lorsqu’il intervient dans l’espace public, il est notamment chargé de rappeler les règles basiques du « vivre ensemble » : il peut par exemple travailler aux abords d’un centre commercial, pour s’assurer du bon comportement de ses usagers.

Dans les transports en commun, le médiateur social cherche à éviter les situations de tension : en plus de prévenir tout conflit éventuel, il a aussi un rôle d’information et montre l’exemple. Le médiateur peut aussi travailler dans un point d’information (pour faciliter l’accès à un service public et assurer la sécurité de ses usagers), au sein d’une école (le médiateur scolaire intervient généralement dans les quartiers sensibles et les quartiers populaires) ou auprès d’un service de santé.

médiatrice sociale transports

Les bailleurs sociaux peuvent également faire appel aux services d’un médiateur social. Ce dernier se rend régulièrement dans les cours et les halls d’immeuble, pour montrer qu’il est présent et disponible. Il peut aussi mener des actions collectives, pour créer du lien entre les résidents (via différents projets et missions, qui favorisent le bien-vivre ensemble).

Proposer des solutions, pour résoudre les conflits

La démarche de médiation permet de rétablir (ou parfois d’établir !) la relation entre plusieurs personnes, ou entre une personne et une institution. Mais retrouver de la cohésion sociale ne suffit pas toujours à régler certaines situations conflictuelles, qui durent parfois depuis longtemps. Le médiateur doit alors établir des stratégies et chercher des solutions pour aider les parties à sortir du conflit. 

Extérieur au litige, le médiateur occupe une position de tiers : il ne doit pas prendre la place de ses interlocuteurs, ni prendre parti. Il écoute les points de vue des différents protagonistes, leurs avis, leurs inquiétudes et leurs attentes. L’analyse objective de la situation lui permet normalement de proposer la mise en place de solutions amiables, adaptées aux besoins de chacun. Le médiateur informe également les deux parties en conflit des lois et des règles à respecter (dans les domaines de l’habitat, de l’éducation, de l’emploi ou de la citoyenneté…). Il veille ensuite à la mise en place de ces solutions, et à la bonne entente des personnes dans le règlement du conflit. 

Dans le secteur du logement social, le médiateur est chargé de résoudre les conflits qui peuvent naître au sein des résidences et des immeubles. Sa présence sur le terrain permet normalement d’éviter ou de calmer rapidement certaines situations conflictuelles. En plus de faire respecter le règlement intérieur, le médiateur peut en profiter pour vérifier le maintien en bon état de propreté et de fonctionnement des espaces communs. Mais il peut aussi intervenir pour régler un problème entre plusieurs locataires, ou entre un locataire et un représentant du bailleur (le gardien d’immeuble ou le gestionnaire locatif, par exemple). Une fois les solutions adaptées trouvées, il veille à la résolution des tensions.

Quelles sont les conditions d’emploi ?

Permettant d’apaiser les relations et de régler les conflits dans des secteurs variés, les médiateurs sociaux peuvent être employés par plusieurs types de structures : des collectivités locales et territoriales (une commune ou un département), un service de l’Etat (un service des affaires sociales, un service de l’éducation nationale, un service de la justice), des établissements publics, des hôpitaux, des établissements scolaires, des OPH (Office Public de l’Habitat) et des organismes HLM, des associations…

Ils exercent un métier de terrain. S’ils peuvent travailler dans les locaux d’une institution ou dans un point d’information, ils sont souvent en déplacement, dans la rue ou les transports en commun. Ils sont amenés à se rendre dans les quartiers sensibles, et parfois chez les habitants. Les médiateurs sociaux sont aussi souvent d’astreinte. Ils peuvent travailler en horaires décalés, le week-end ou avec des horaires de nuit. Les correspondants de nuit sont par exemple appelés régulièrement pour aller à la rencontre des populations ou régler des conflits dans les quartiers, à n’importe quelle heure. 

Le médiateur social est amené à intervenir auprès d’un public varié : des enfants, des adolescents, des adultes et des personnes âgées, des personnes seules, des groupes ou des institutions… Il peut par exemple résoudre un conflit au sein d’un groupe familial, informer et conseiller les élèves dans une école ou un collège, servir d’intermédiaire entre un bailleur social et son locataire… Cet expert de la médiation peut aussi collaborer avec d’autres intervenants. Il peut travailler au sein d’une équipe de médiateurs sociaux (ou la coordonner), et interagir avec d’autres professionnels (intervenant social, professionnel de l’éducation ou de la santé, magistrat, bailleur social…).

médiateur social éducation

Quel est le salaire moyen d’un médiateur social ?

La rémunération d’un médiateur social varie en fonction de plusieurs critères : elle dépend de son contrat, de ses conditions de travail et de ses horaires, de ses diplômes et de son expérience, du type de structure qui l’emploie… 

Au début de sa carrière, le médiateur social débutant gagne généralement le SMIC. Il peut ensuite rapidement évoluer, et prétendre à une rémunération plus élevée. Selon les chiffres du site Indeed, le salaire moyen d’un médiateur social varie aujourd’hui entre 21 000 et 37 000 euros par an.

Comment devenir médiateur social ?

Plusieurs types de diplômes donnent accès au métier de médiateur social (de niveau CAP à Bac +5). Pour exercer cette profession, il faut surtout disposer de qualités humaines et relationnelles, et de certaines compétences organisationnelles. 

Quelles sont les compétences et les pré-requis ?

Pour être certain de devenir un bon médiateur social, il faut s’assurer de posséder :

  • des qualités humaines : l’écoute et la bienveillance sont indispensables pour désamorcer des situations conflictuelles. Pour instaurer un climat de confiance, le médiateur doit savoir faire preuve de tolérance et de compréhension. Il doit aussi rester neutre et objectif dans la résolution des conflits, et garder une certaine distance, son impartialité et sa patience ;  
  • des compétences relationnelles et organisationnelles : le médiateur social doit savoir communiquer, et expliquer les choses simplement. Il doit maîtriser certaines techniques de prévention des conflits, et être à l’aise dans les relations humaines. En plus de bien connaître les lois et les règlements, il doit être rigoureux et savoir s’organiser. Ce professionnel de la médiation est amené à travailler avec divers publics : il doit donc pouvoir s’adapter facilement et rapidement à toutes les situations. Pour mener à bien ses missions, le médiateur doit enfin savoir travailler en équipe.

Pour en savoir plus sur les compétences et les qualités d’un médiateur social, rendez-vous sur le site de Pôle emploi.

Formation, études et diplômes

Plusieurs formations permettent de travailler dans le secteur de la médiation sociale. Selon le niveau de poste souhaité, il est par exemple possible de passer : 

  • un CAP d’agent de prévention et de médiation (CAP APM) ;
  • un Bac pro service de proximité et vie locale ;
  • un titre professionnel de niveau V « agent de médiation, informations, services » ;
  • un titre professionnel de niveau IV, « technicien médiation services ».

Il est aussi possible de suivre une formation pour obtenir les diplômes suivants :

  • le Brevet d’Aptitude Professionnelle d’Assistant Animateur Technicien (BAPAAT) ; 
  • le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et des Sports (BPJEPS) 

Le métier de médiateur social est enfin accessible aux titulaires d’un diplôme universitaire : 

  • un DUT « carrières sociales, option gestion urbaine » (niveau Bac +2) ;
  • une licence professionnelle « intervention sociale option médiation sociale », « médiateur socio-économique » ou « accompagnement de publics spécifiques » (niveau Bac +3) ;
  • un master « analyse et conception de l’intervention sociale », « politiques urbaines, gouvernances, médiation et gestion de la ville » ou « psychologie sociale » (niveau bac + 5).

Une formation complémentaire en droit peut être intéressante, comme une expérience dans le secteur associatif.

Quelles évolutions de carrière ?

À la fin de sa formation, le professionnel de la médiation sociale peut trouver rapidement un emploi. Les structures qui recherchent ce type de professionnel sont en effet nombreuses, et les postes adaptés à des profils variés (avec plus ou moins d’expérience, et des diplômes d’un niveau plus ou moins élevé). Les employeurs semblent néanmoins privilégier les titulaires d’un diplôme de niveau Bac +2.

Après un certain nombre d’années d’expérience (ou la poursuite de ses études), le médiateur social peut évoluer vers d’autres métiers. Il peut coordonner des équipes de médiation, devenir formateur de médiateur ou responsable de structure… Il peut aussi travailler dans l’ingénierie de formation ou passer un concours administratif pour travailler dans la fonction publique.

Médiateur social : nos offres d’emploi

Vous souhaitez travailler dans le secteur du logement social, pour exercer un métier utile et porteur de sens ? Vous êtes à la recherche d’un poste de médiateur social au sein d’un organisme HLM ou chez un bailleur social ? Notre plateforme vous permet de consulter toutes les annonces des bailleurs sociaux qui recrutent aujourd’hui en France.

Consultez toutes les offres d’emploi de médiateur social diffusées sur notre site. Rendez-vous sur la fiche du poste qui vous intéresse, pour découvrir les détails de l’organisme HLM qui recrute et la description complète de l’offre. Vous pouvez également vérifier rapidement si le poste correspond à votre profil et à vos attentes.

Les Métiers du Logement Social

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